Obsèques bouddhistes

obsèques bouddhistes

Le bouddhisme est classé 4e religion en France, avec plus de 600 000 pratiquants. La plupart sont originaires d’Asie, mais certains sont des natifs français qui se sont convertis. Les rites funéraires ont des caractéristiques communes, mais l’enterrement varie d’un pays à un autre. L’enterrement bouddhiste est différent des autres cérémonies d'obsèques, notamment celles des religions catholiqued et protestantes. Dans le Bouddhisme, le karma et l’âme sont plus importants que l’enveloppe charnelle. L’enterrement bouddhiste est donc basé principalement sur la crémation, car elle permet de purifier le karma. Découvrez les rites funéraires bouddhistes et le déroulement d’un enterrement dans cette doctrine religieuse.

Rites funéraires

Dans la religion bouddhiste, la mort est une libération de l’âme, une renaissance qui marque son passage dans un autre corps. L’esprit se rapprochera ainsi du Nirvana. Pour les membres de la famille, la mort leur rappelle une leçon de Bouddha sur le caractère éphémère de la vie. Les rites funéraires leur permettent d’aider le défunt à voyager sereinement vers une nouvelle existence.

Dans cette religion, le processus de mort se produit entre l’arrêt du cœur et la manifestation de la claire lumière. On évite donc de toucher le corps durant quelques heures à quelques jours suivant le décès, le temps que la conscience quitte le corps. S’il faut déplacer le corps, il est de coutume d’adopter certains gestes pour optimiser l’élévation de la conscience. Le corps est habillé en blanc, placé dans la position de Bouddha (lion couché), sur le côté droit, la main gauche sur la cuisse gauche et la main droite sous la joue. La toilette rituelle dépend de l’origine du défunt. Certains rites mettent une plante sacrée (Bétel) ou des pièces d’argent dans la bouche du défunt.

Des chants et des lectures de textes sacrés ont lieu durant le recueillement. Ils sont suivis de prières de purification pour invoquer Bouddha. Les textes dans le livre des Morts Tibétains ou Bardo Thodol permettent d’élever la conscience et de purifier le corps.

Déroulement de l’enterrement

L’enterrement bouddhiste est à la fois solennel, simple et digne. Il a lieu 7 jours après le décès. Si le corps est exposé dans une maison funéraire, il y reste jusqu’à la veille des funérailles. La chambre mortuaire est remplie d’encens, que l’on fait brûler, et de chandelles, et ce, jusqu’à son enterrement ou la crémation. La cérémonie funéraire a lieu dans la pagode où sont récités des mantras, des éloges funèbres et des prières. Il est recommandé de mettre un bonze. Le défunt est désigné à la troisième personne et au passé, car la réincarnation commence lors de la cérémonie. Le recueillement et la sérénité facilitent le départ du défunt. Les proches et la famille doivent éviter les pleurs et les lamentations.

Dans la tradition bouddhiste, le service funéraire a lieu le jour après l’exposition du corps. Il est dirigé par un moine. Après la cérémonie, le cercueil est envoyé dans un lieu fixé à l’avance. Celui-ci se trouve à flanc de colline pour respecter le Feng Shui. Les invités qui ne sont pas bouddhistes peuvent assister à la cérémonie s’ils le souhaitent. Il n’est pas obligatoire de se couvrir la tête, mais il est important de retirer ses chaussures.

Les soins de conservation (thanatopraxie), le don du corps à la science et le don d’organes sont autorisés, si tels sont les choix de la famille ou la volonté du défunt. Les invités peuvent offrir des fruits et des fleurs. En général, le défunt doit être incinéré, mais il est également possible de choisir l’enterrement bouddhiste. Si le défunt n’a pas laissé sa volonté par écrit de son vivant, il revient aux proches de décider du type de funérailles.

La crémation a lieu dans un crématorium où les proches assistent à la mise en flamme derrière une salle vitrée ou via une caméra vidéo. Ils doivent prononcer des souhaits et des prières pour accompagner la conscience du défunt dans la bonne direction. Les cendres sont ensuite remises aux proches. Elles ne peuvent être conservées plus de 1 an dans un lieu de culte. Elles peuvent être dispersées dans un jardin de souvenirs, disposées dans une case de columbarium ou dans le caveau familial. La famille prévoit des offrandes, des couronnes de fleurs et des bouquets. Les obsèques se terminent par des séances de méditation au temple pour se souvenir du défunt.

Dans la tradition bouddhiste, la renaissance du défunt dure 49 jours. Durant ce laps de temps, les bouddhistes effectuent des rituels toutes les semaines, à travers des offrandes et des prières. En Asie, principalement au Japon, les cendres sont conservées près de l’autel des ancêtres, dans une pagode ou un monastère, avant d’être mises dans la tombe. Au Viêtnam, on effectue les rituels de vénération au 100e jour suivant le décès. Pour les bouddhistes, la date d’anniversaire du décès compte beaucoup. Pour marquer ce moment, la famille prévoit des rituels spécifiques pour honorer le défunt. Par ailleurs, la sépulture est à la fois flamboyante et imposante.

Autres rites funéraires bouddhistes

Au Sri Lanka, pays de tradition theravada, il faut avertir le monastère lorsque la date de l’enterrement est fixée. Quelques moines pourront ainsi assister à la cérémonie avec la famille. En général, les rites funéraires ont lieu en dehors du domicile, et durant l’après-midi. Cette tradition est connue sous le nom de « pamsukulaya » qui signifie étoffe. Elle fait référence à celle que la famille du défunt offre à la communauté monastique. Cette étoffe est placée sur le cercueil devant les moines, le jour de l’enterrement. Les moines acceptent cette étole et entonnent des chants religieux. Au début de la cérémonie, on récite des prises des refuges et d’observances des Cinq Préceptes, ainsi que des formules d’hommage à Bouddha.

Les défunts reçoivent le transfert des mérites, à travers le transfert de l’eau dans un récipient. Ce rite est accompagné d’un sermon sur l’impermanence suivi d’éloges funèbres. Il n’est pas nécessaire de faire appel à des religieux durant la procession vers le lieu de l’enterrement. Dans la tradition theravada, il n’y a pas de formule à réciter lors de la mise en terre.

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